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Pinguine

Joachim Ringelnatz (1883-1934)

Auch die Pinguine ratschen, tratschen,
Klatschen, patschen, watscheln, latschen,
Tuscheln, kuscheln, tauchen, fauchen,
Herdenweise, grüppchenweise
Mit Gevattern,
Pladdern, schnattern
Laut und leise.
Schnabel-Babelbabel-Schnack
Seriöses, Skandalöses, Hiebe, Stiche.

Oben: Chemisette mit Frack.
Unten: lange, enge, hinderliche
Röcke. - Edelleute, Bürger, Pack,
Alte Weiber, Professoren.

Riesenvolk, in Schnee und Eis geboren.
Sie begrüßen herdenweise,
Ersten Menschen, der sich leise
Ihnen naht. Weil sie sehr neugierig sind.
Und der erstgesehene Mensch ist neu.
Und Erfahrungslosigkeit starrt wie ein kleines Kind
Gierig staunend aus, jedoch nicht scheu.

Riesenvolk, in Schnee und Eis geboren,
Lebend in verschwiegener Bucht
In noch menschenfernem Lande.
Arktis-Expedition. - Revolverschuß -:
Und das Riesenvolk, die ganze Bande
Ergreift die Flucht.

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Penguins in the Home

Helen Bevington (1906- )

A penguin hailed me at the door.
One roosted limply on my chair,
And in three cabinets were more.
The penguin populace was there.

Some live with penguins. I suspect
A herd of whales, a drove of camels
Would serve me better to collect.
I like to sit around with mammals .

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L'Oiseau sauvage

Louisa Paulin (1888-1944)

Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, je veux voir du pays.
Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, je reste au bord du nid.

Ils te prendront, petit oiseau sauvage
.--Père, mon père, notre arbre est trop petit.
Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, je reste auprès du nid.

Ils te prendront, petit oiseau sauvage.--
Père, mon père, je vole près d'ici.
Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, je vois encor le nid.

Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, que le monde est joli !
Ils te prendront, petit oiseau sauvage.
--Père, mon père, ô mon père, ils m'ont pris !

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Ein Tiergedicht

Bertolt Brecht (1889-1956)

[...]

Es war einmal ein Rabe
Ein schlauer alter Knabe
Dem sagte ein Kanari, der
In seinem Käfig sang: Schau her
Von Kunst
Hast du keinen Dunst.
Der Rabe sagte ärgerlich:
Wenn du nicht singen könntest
Wärst du so frei wie ich.

[...]

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Four Ducks on a Pond

William Allingham (1824-1889)

Four ducks on a pond,
A grass-bank beyond
A blue sky of spring,
White clouds on the wing
What a little thing
To remember for years-
To remember with tears.

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La mort des oiseaux

François Coppée (1842-1908)

Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois,
A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

Dans le gazon d'avril où nous irons courir.
Est-ce que " les oiseaux se cachent pour mourir ? "

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Es sitzt ein Vogel auf dem Leim

Wilhelm Busch (1832-1908)

Es sitzt ein Vogel auf dem Leim,
Er flattert sehr und kann nicht heim.
Ein schwarzer Kater schleicht herzu,
Die Krallen scharf, die Augen gluh.
Am Baum hinauf und immer höher
Kommt er dem armen Vogel näher.

Der Vogel denkt: Weil das so ist
Und weil mich doch der Kater frißt,
So will ich keine Zeit verlieren,
Will noch ein wenig quinquilieren
Und lustig pfeifen wie zuvor.
Der Vogel, scheint mir, hat Humor..

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The Pelican

Dixon Lanier Merritt (1879 – 1972)

A wonderful bird is the Pelican,
His billcan hold more than his belican.
      He can take in his beak
      Food enough for a week;
But i'm damned if i see how the helican.

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Pour faire le portrait d'un oiseau

Jacques Prévert (1903-1976)

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
C'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

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Der Kuckuck

Christian Fürchtegott Gellert (1715-1769)

Der Kuckuck sprach mit einem Star,
Der aus der Stadt entflohen war.
»Was spricht man«, fing er an zu schreien,
»Was spricht man in der Stadt von unsern Melodeien?
Was spricht man von der Nachtigall?«
»Die ganze Stadt lobt ihre Lieder.«
»Und von der Lerche?« rief er wieder.
»Die halbe Stadt lobt ihrer Stimme Schall.«
»Und von der Amsel?« fuhr er fort.
»Auch diese lobt man hier und dort.«
»Ich muß dich doch noch etwas fragen:
Was«, rief er, »spricht man denn von mir?«
»Das«, sprach der Star, »das weiß ich nicht zu sagen;
Denn keine Seele redt von dir.«
»So will ich«, fuhr er fort, »mich an dem Undank rächen,
Und ewig von mir selber sprechen.«

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Little Birds of the Night

Stephen Crane (1871-1900 )

Little birds of the night
Aye, they have much to tell
Perching there in rows
Blinking at me with their serious eyes
Recounting of flowers they have seen and loved
Of meadows and groves of the distance
And pale sands at the foot of the sea
And breezes that fly in the leaves.
They are vast in experience
These little birds that come in the night

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Le rossignol

Alphonse Lamartine (1790 - 1869)

1. Quant ta voix, céleste prélude
Aux silences des belles nuits,
Barde ailé de ma solitude
Tu ne sais pas que je te suis !

2. Même si l'astre des nuits se penche
Aux bords des monts pour t'écouter,
Tu te caches de branche en branche,
Comme si tu voulais l'imiter.

3. Ah ! ta voix touchante ou sublime
Est trop pure pour ce bas milieu
Cette musique qui t'anime
Est un instinct qui monte à Dieu,

4. Tes gazouillements, ton murmure,
Sont un mélange harmonieux
Des plus doux bruits de la nature
Du plus beau chant des cieux.

5. Tu prends les sons que tu recueilles
Dans les cris que répète l'écho,
Dans les frémissements des feuilles,
Dans les gazouillements des flots,

6. Dans les feuilles où tremblent des larmes,
Ces fraîches haleines des bois,
O nature ! elles ont trop de charmes
Pour n'avoir pas aussi ta voix.

7. Dans les chuchotements et plaintes
Qui sortent la nuit des rameaux,
Dans les voix des vagues éteintes
Sur le sable ou dans les roseaux !

8. Alors, cette voix mystérieuse
Va charmer les oreilles des anges,
Quand leurs soupirs dans la nuit pieuse
Monte vers Dieu comme une louange

9. Elle est la voix d'une nature
Qui n'est qu'amour et pureté
Un brûlant et divin murmure :
L'hymne flottant des nuits d'été.

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Papageien-Park

Jardin des Plantes, Paris
Rainer Maria Rilke (1875-1926)

Unter türkischen Linden, die blühen, an Rasenrändern,
in leise von ihrem Heimweh geschaukelten Ständern
atmen die Ara und wissen von ihren Ländern,
die sich, auch wenn sie nicht hinsehn, nicht verändern.

Fremd im beschäftigten Grünen wie eine Parade,
zieren sie sich und fühlen sich selber zu schade,
und mit den kostbaren Schnäbeln aus Jaspis und Jade
kauen sie Graues, verschleudern es, finden es fade.

Unten klauben die duffen Tauben, was sie nicht mögen,
während sich oben die höhnischen Vögel verbeugen
zwischen den beiden fast leeren vergeudeten Trögen.

Aber dann wiegen sie wieder und schläfern und äugen,
spielen mit dunkelen Zungen, die gerne lögen,
zerstreut an den Fußfesselringen. Warten auf Zeugen.

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D.H. Lawrence (1885-1930)

I never saw a wild thing sorry for itself.
A small bird will drop frozen dead from a bough
Without ever having felt sorry for itself.

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Fidèles hirondelles

René-François Sully Pudhomme (1839-1907)

Toi qui peux monter solitaire
Au ciel, sans gravir les sommets,
Et dans les vallons de la terre
Descendre et planer dans l'air,

Toi qui, sans te pencher au fleuve
Où nous ne puisons qu'à genoux
Peux aller boire, avant qu'il ne pleuve
Au nuage trop haut pour nous ;

Toi qui pars au déclin des roses
Et reviens au nid printanier,
Fidèle aux deux meilleures choses :
L'indépendance et le foyer.

Comme toi, mon âme s'élève
Et tout à coup rase le sol
Elle suit avec l'aile du rêve
Les beaux méandres de ton vol.

S'il lui faut aussi des voyages,
Il lui faut son nid chaque jour,
Elle a tes deux besoins sauvages :
Vivre libre dans l'intense amour.

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Die Scharen von mächtigen Raben

Max Dauthendey (1867 - 1918)

Es fliegen im Abend tief über die Ähren
Die Scharen von mächtigen Raben,
Wie Geheimnisse lautlos, die sich begraben,
Wie Gedanken, die sich im Zwielicht mehren.

Und es hängen die Ähren zum Straßengraben,
Als ob sie Sehnsucht nach Menschen haben.
Es steht noch ein Mäher im Klee, im dunkeln;
Du hörst nicht die Sense, du siehst nur ein Funkeln.

Es huscht noch ein Vogel schnell in die Hecke,
Die Feldwege schlängeln sich hinter Verstecke,
Die Raben kreisen und machen Runden,
Tauchen unter und sind in der Erde verschwunden.

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Petite Alouette

André Theuriet (1833-1907)

Le jour commence à peine à blanchir les collines,
Dans la plaine qui dort encore,
Au long des prés bordés de sureau et d'épines,
Le soleil aux traits d'or
N'a pas encore changé la brume en perles fines.

Et déjà, secouant dans les sillons de blé
Tes ailes engourdies,
Alouette, tu pars, le gosier tout gonflé
De jeunes mélodies,
Et tu vas saluer le jour renouvelé.

Dans l'air te balançant, tu montes et tu chantes,
Et tu montes toujours.
Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ;
Il semble qu'aux alentours
Ton chant ajoute encor(e) des clartés plus puissantes.

Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur,
Tu fuis allègre et libre,
Tu n'es plus pour mes yeux déjà qu'un point obscur,
Mais toujours ta voix vibre ;
On dirait la chanson lointaine de l'azur...

O charme aérien !... Alouette, alouette,
Est-ce du souffle heureux
Qui remue en Avril les fleurs de violettes
Ou du rythme amoureux
Des mondes étoilés, que ta musique est faite ?

Tout s'éveille à ta voix : le rude laboureur
Qui pousse sa charrue,
Le vieux berger courbé qui traverse rêveur
La grande friche nue,
Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur.

Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre
A chaque aube du jour,
Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystère,
Tu nous rends en retour
Des perles de gaieté pleuvant dans ta lumière.

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The Wild Swans at Coole

William Butler Yeats (1865-1939)

The trees are in the autumn beauty,
The woodland paths are dry,
Under the October twilight the water
Mirrors a still sky;
Upon the brimming water among the stones
Are nine-and-fifty swans.

The nineteenth autumn has come upon me
Since I first made my count;
I saw, before I had well finished,
All suddenly mount
And scatter wheeling in great broken rings
Upon their clamorous wings.

I have looked upon those brilliant creatures,
And now my heart is sore.
All's changed since I, hearing at twilight,
The first time on this shore,
The bell-beat of their wings above my head,
Trod with a lighter tread.

Unwearied still, lover by lover,
They paddle in the cold
Companionable streams or climb the air;
Their hearts have not grown old;
Passion or conquests, wander where they will,
Attend upon them still.

But now they drift on the still water,
Mysterious, beautiful;
Among what rushes will they build,
By what lakes's edge or pool
Delight men's eyes when I awake some day
To find they have flown away?

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Der Vogel auf der Hand

Josef Guggenmos (1922-2003)

Sitzt eine Meise
dir auf der Hand,
merkst du es kaum.
Ihr Gewicht ist gering.
Aber in ihrer Brust ist doch Raum
für ein pochendes Ding.

Vogel, in dir
schlägt ein Herz wie in mir.

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Ce que disent les hirondelles

Théophile Gautier (1811-1872)

Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,
Hélas ! les beaux jours sont finis !

On voit s'ouvrir les fleurs que garde
Le jardin, pour dernier trésor :
Le dahlia met sa cocarde
Et le souci sa toque d'or.

La pluie au bassin fait des bulles ;
Les hirondelles sur le toit
Tiennent des conciliabules :
Voici l'hiver, voici le froid !

Elles s'assemblent par centaines,
Se concertant pour le départ.
L'une dit : " Oh ! que dans Athènes
Il fait bon sur le vieux rempart !

" Tous les ans j'y vais et je niche
Aux métopes du Parthénon.
Mon nid bouche dans la corniche
Le trou d'un boulet de canon. "

L autre : " J'ai ma petite chambre
A Smyrne, au plafond d'un café.
Les Hadjis comptent leurs grains d'ambre
Sur le seuil d'un rayon chauffé.

" J'entre et je sors, accoutumée
Aux blondes vapeurs des chibouchs,
Et parmi les flots de fumée,
Je rase turbans et tarbouchs. "

Celle-ci : " J'habite un triglyphe
Au fronton d'un temple, à Balbeck.
Je m'y suspends avec ma grille
Sur mes petits au large bec. "

Celle-là : " Voici mon adresse :
Rhodes, palais des chevaliers ;
Chaque hiver, ma tente s'y dresse
Au chapiteau des noirs piliers. "

La cinquième : " Je ferai halte,
Car l'âge m'alourdit un peu,
Aux blanches terrasses de Malte,
Entre l'eau bleue et le ciel bleu. "

La sixième : " Qu'on est à l'aise
Au Caire, en haut des minarets !
J'empâte un ornement de glaise,
Et mes quartiers d'hiver sont prêts. "

" A la seconde cataracte,
Fait la dernière, j'ai mon nid ;
J'en ai noté la place exacte,
Dans le pschent d'un roi de granit. "

Toutes : " Demain combien de lieues
Auront filé sous notre essaim,
Plaines brunes, pics blancs, mers bleues
Brodant d'écume leur bassin ! "

Avec cris et battements d'ailes,
Sur la moulure aux bords étroits,
Ainsi jasent les hirondelles,
Voyant venir la rouille aux bois.

Je comprends tout ce qu'elles disent,
Car le poète est un oiseau ;
Mais, captif ses élans se brisent
Contre un invisible réseau !

Des ailes ! des ailes ! des ailes !
Comme dans le chant de Ruckert,
Pour voler, là-bas avec elles
Au soleil d'or, au printemps vert !

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Humming Bird

D. H. Lawrence (1885-1930)

I can imagine, in some otherworld
Primeval-dumb, far back
In that most awful stillness, that only gasped and hummed,
Humming-birds raced down the avenues.

Before anything had a soul,
While life was a heave of Matter, half inanimate,
This little bit chipped off in brilliance
And went whizzing through the slow, vast, succulent stems.

I believe there were no flowers, then,
In the world where the humming-bird flashed ahead of creation.
I believe he pierced the slow vegetable veins with his long beak.

Probably he was big
As mosses, and little lizards, they say were once big.
Probably he was a jabbing, terrifying monster.

We look at him through the wrong end of the long telescope of Time,
Luckily for us.

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Der arme Vogel

Christian Friedrich Hebbel (1813-1863)

Es sitzt im Käfig ein Vogel,
Der denkt an Licht und Luft,
An frische, schattige Haine,
An Blumen, voll von Duft,
Regt ungeduldig die Flügel,
Will frei im Freien sein,
Und flattert gegen den Käfig
Und stößt das Haupt sich ein.
Da sinkt er blutig zu Boden
Und liegt in Todesgraus
Und schnappt so ängstlich nach Odem
Und haucht sein Leben aus.
Du hast den Armen gesehen,
Und Schmerz durchzuckt dich wild:
Du sahst – drum magst du wohl bluten –
O Herz, dein eigen Bild!

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Les mouettes

Jules Lemaître (1853-1914)

Par les couchants sereins et calmes, les mouettes
Vont mêlant sur la mer leur vol entrecroisé,
Tels des gris souvenirs pleines de douceurs secrètes
Voltigeant dans un coeur souffrant, mais apaisé.

L'une, dans les clartés rouges et violettes,
D'un coucher de soleil, fend le ciel embrasé,
Une autre comme un trait, plonge dans les eaux muettes
Ou se suspend au flot lentement balancé.

Nul oiseau vagabond n'a de plus longues ailes
De plus libres destins, ni d'amours plus fidèles
Pour le pays des flots noirs, cuivrés, bleus ou verts

Et j'aime leurs ébats, car les mouettes grises
Que berce la marée et qu'enivrent les brises
Sont les grands papillons qui butinent les mers.

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The Blossom

William Blake (1757–1827)

Merry, Merry Sparrow!
Under leaves so green
A happy Blossom
Sees you swift as arrow
Seek your cradle narrow
Near my Bosom.

Pretty, Pretty Robin!
Under leaves so green
A happy Blossom
Hears you sobbing, sobbing,
Pretty, Pretty Robin,
Near my Bosom.

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Kaka”du” und Kaka“Sie“

Mascha Kaléko (1907-1975)

Ein schwer verliebter Kakadu
Hat hier sein erstes Rendezvous
Mit einer grünen Kaka-Duse,
- Er nennt sie seine Pampel-Muse.
Sie ist nicht spröde, ihrerseits.
Man kakaduzt sich auch bereits.
Und übers Jahr wird ein Terzett
Aus diesem Kakadu-Duett.

© 2003 Deutscher Taschenbuch Verlag

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Weird-Bird

Shel Silverstein ( 1930– 1999)

Birds are flyin' south for winter.
Here's the Weird-Bird headin' north,
Wings a-flappin', beak a-chatterin',
Cold head bobbin' back 'n' forth.
He says, "It's not that I like ice
Or freezin' winds and snowy ground.
It's just sometimes it's kind of nice
To be the only bird in town."

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L' envol des mouettes

Jean-Claude Brinette

Lorsque l'hiver arrive au centre des villes, je vois
Tout un essaim de mouettes venir sous nos fenêtres,
Tout près des cheminées, elles se chauffent sur les toits
Rondes comme des ballons, elles doublent leur diamètre.

Oh ! Bel oiseau des mers, quand le printemps viendra,
L'amour t'appellera pour danser sur les eaux...
Sous tes ailes protectrices l'oisillon grandira
Et s'envolera un jour au-dessus des roseaux.

Mouette, profite de tes vacances en la belle saison
Toi qui survole les mers et ignore les frontières,
Bercée au creux des vagues, rassasiée de poissons,

Mon corps est bien trop lourd et je n'sais pas voler !
Alors je t'accompagne en fermant les paupières,
Emmène-moi sur tes ailes jusqu'aux îles ensablées...

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Der Schwan

Mascha Kaléko (1907-1975)

Der Schwan, wenn er sein Ende ahnt,
Das hießt: wenn ihm sein Sterben schwant,
Zieht sich zurück, putzt das Gefieder
Und singt das schönste seiner Lieder.
- So möcht auch ich, ist es soweit,
Mal eingehn in die Ewigkeit.

© 2003 Deutscher Taschenbuch Verlag

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Les hiboux

Charles Baudelaire (1821-1867)

Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent !

Sans remuer, ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.

Leur attitude au sage enseigne,
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne :
Le tumulte et le mouvement.

L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.

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Uhu

August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1798-1874)

Warum fliegt doch der Uhu in finsterer Nacht?
Ich möchte wohl wissen, was dann er noch macht?
Er könnte wie andere Leute ja ruhn,
Er fände bei Tage genug auch zu thun.

»Wie ein Dieb muß ich leben in finsterer Nacht,
Dann geh' ich mit Frau und mit Kind auf die Jagd.
Des Tages erlaubt es die Sonne ja nicht,
Drum scheuen der Dieb und der Uhu das Licht.«

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parkiet